Ivy Life

Les femmes représentent moins de 30% de l’effectif de la tech. Le défaut de représentation des femmes dans ce secteur s’explique dès le plus jeune âge. 

Selon l’étude Gender Scan 2021 conduite en France auprès de collégiennes, de lycéenne et d’étudiantes, seules, 7% des jeunes filles envisagent de s’orienter vers les technologies, contre 30% de garçons.

Les raisons citées sont souvent une vision stéréotypée des métiers du numérique, un manque de confiance et de soutien pour s’engager dans une carrière IT. Pour inverser cette tendance, il est important de sensibiliser les jeunes femmes aux métiers de l’IT dès le plus jeune âge.

Rencontre avec Carolina Nogues, Apprentie en informatique, (orientation développement d’application) chez Ivy Partners, qui poursuit actuellement des études en informatique. Elle partage avec nous son parcours, les motivations qui l’ont amenée à s’orienter vers le numérique, et son conseil pour toutes les autres filles qui souhaiteraient faire de-même.

Quel est ton parcours ?

Actuellement je suis en 3ème année du CFC informatique orientation développement d’applications. Ensuite, j’envisage  de préparer un brevet fédéral développement logiciel, pour approfondir mes connaissances et, éventuellement, un master.  Mais ça, c’est pour plus tard.

De quelles compétences a-t-on besoin pour être développeur ?

Je dirai qu’il faut être curieux, avoir envie de chercher. Il faut aussi de la  créativité et une certaine logique.  Mais ce sont des choses auxquelles tout le monde peut s’entraîner. Donc même si on pense qu’on ne fera pas un bon développeur ou que ce n’est pas fait pour nous, on peut y arriver.

Est-ce que tu trouves que c’est plus difficile pour les femmes de faire études IT ?

Dans ma classe, on est 2 femmes et 14 hommes. C’est clair qu’il y a une différence, mais ça ne doit pas être équitable juste pour être équitable, ce n’est pas ça qui est important.  Ce qui est important c’est que les personnes fassent ce qu’elles veulent faire, indépendamment de leur sexe.

Pourquoi as-tu choisi de t’orienter vers une carrière de développeuse ?

Parce que je suis quelqu’un de très créatif. J’ai des milliers d’idées qui me passe par la tête chaque jour, et je pourrai les réaliser grâce  à ce métier. Comme un de mes bons profs disait : « Si tu peux l’imaginer tu peux le créer ». 

Quand j’étais plus jeune, j’ai voulu faire mes propres scripts sur un jeu vidéo auquel je jouais beaucoup. C’est là que j’ai découvert le monde du code et j’ai commencé à tapoter un peu. Je me suis rendue compte de toutes les possibilités qu’offrait la programmation, et j’ai su que c’était ce que je voulais faire dans ma vie.

As-tu eu quelqu’un qui t’a particulièrement inspirée ou soutenue pendant tes études, ou qui t’as donnée envie de travailler dans l’IT ?

Malheureusement non, personne dans mon entourage ne travaille dans l’IT. C’est quand j’ai commencé à faire des scripts, que j’ai commencé à m’informer sur la programmation. C’est à ce moment-là que j’ai connu le langage C, et que j’ai commencé à l’apprendre en autodidacte.  Ensuite je me suis informée sur où et comment étudier la programmation et j’ai appris l’existence de l’apprentissage.

Ça fait quoi d’être une femme dans l’IT ? 

Pour moi c’est tout à fait normal, j’ai juste choisi une carrière qui m’intéresse, une chose qui me passionne.

Quel serait ton conseil pour avoir plus de femmes dans le domaine de l’IT ?

Il existe déjà des clubs coding de filles comme celui de l’EPFL et c’est une très bonne chose. C’est des journées pour les filles de 11 à 16 ans, et j’ai trouvé ça génial. Ca permet de découvrir le métier et d’essayer pour voir si on aime ou pas.  Mais il y a aussi des petites choses qu’on peut faire personnellement, comme parler du code aux gens de notre entourage et leur montrer.  Peut-être que ça pourrait les intéresser !

Qu’est-ce que tu dirais aux filles qui aujourd’hui souhaiteraient s’engager dans une carrière dans l’IT ?

Je leur dirai de ne pas avoir peur et qu’elles en sont très capables ! Si ça vous passionne, lancez-vous.  Vous arriverez au but, ce n’est pas aussi compliqué que ça paraît.

Pourquoi as-tu fait ce choix de l’apprentissage et pas d’un cursus universitaire ?

Bien sûr c’est important de voir la théorie, mais moi je voulais surtout pratiquer. En fait, c’est grâce à la pratique que je sais ce que c’est de coder vraiment tous les jours, c’est comme ça que je découvre le métier à fond. Ce qui important aussi pour moi, c’est de développer le côté professionnel qui est très nécessaire quand on commence dans la vie professionnelle. C’est par la pratique qu’on apprend le plus.

Chez Ivy Partners, j’ai eu la chance de  travailler sur de nombreux projets passionnants et je suis formée par des développeurs expérimentés qui m’aident à développer mes compétences et à apprendre tellement de choses !


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