Dans l’interview qui suit, nous rencontrons Emmanuelle de Cannière, qui nous a récemment rejoint en tant que DRH et Chief Happiness Officer. Elle explique son rôle de CHO et comment les entreprises n’ont d’autre choix que de placer le bien-être de leurs employés au cœur de leur stratégie pour les retenir et recruter plus efficacement de nouveaux talents.
- Quel est le rôle d’un Chief Happiness Officer ?
Contribuer à instaurer et développer une culture d’entreprise positive, inspirante et propice à l’épanouissement des collaborateurs, en améliorant les relations internes, en créant du lien social, en organisant des activités fédératrices, en offrant un espace d’expression, d’écoute et de soutien.
Mais avant tout, il est important d’évaluer régulièrement le bien-être et le taux d’engagement des employés, via des entretiens, des sondages ou d’autres outils, afin de déterminer les grands axes d’amélioration pour optimiser la qualité de vie au travail de manière ciblée, en répondant aux besoins et envies réels des employés.
Un CHO ne peut toutefois pas être seul responsable du bien-être des employés, c’est un travail d’équipe et tout le monde est responsable. Chez Ivy Partners, nous avons créé un groupe de travail : Happy at Ivy. Composé de 4 membres, nous réfléchissons et avançons ensemble sur différents projets en lien avec cette thématique.
- Pourquoi un CHO est-il indispensable pour le présent et l’avenir ?
Il est le premier garant de la Qualité de Vie au Travail (QVT). C’est un rôle essentiel, car comme l’ont déjà démontré de nombreuses études, des salariés heureux sont des salariés plus performants, moins absents, plus fidèles à leur équipe, plus créatif etc… Sans oublier les gains substantiels pour l’entreprise ! Les efforts consacrés à la fidélisation des talents reviennent évidemment moins cher que le recrutement de nouveaux salariés ou qu’une maladie longue durée… Bref, c’est gagnant – gagnant et il n’est plus possible de fermer les yeux sur l’importance du bien-être au travail.
C’est un message fort qu’envoie Ivy Partners en nommant une CHO avant même les deux ans d’existence de l’entreprise. L’humain est définitivement au cœur de ses engagements !
- Pourquoi pensez-vous que nous voyons de plus en plus de Chief Happiness Officers?
De manière générale, une prise de conscience de l’importance d’être épanoui au travail, puisque nous y passons environ un tiers de notre vie.
De manière plus concrète, deux facteurs me semblent fortement impacter cette croissance.
Tout d’abord, la pandémie que nous avons vécue ces deux dernières années. Beaucoup de salariés ont « profité » de ces périodes de confinement pour revoir leurs priorités. La quête de sens et le bien-être se sont placés au cœur des besoins à combler, également dans la sphère professionnelle. De nombreux employés sont désormais prêts à changer d’entreprise pour obtenir de meilleures conditions de travail. Quitte même à gagner moins d’argent !
Le deuxième facteur est moins ponctuel et concerne la génération de jeunes travailleurs qui arrivent sur le marché du travail. La génération Z a de nouvelles attentes à l’égard de l’employeur. Les conditions de travail flexible, l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, l’estime personnelle ou le sens du travail sont des critères décisifs lors du choix d’un futur employeur.
Dans un tel contexte, les entreprises n’ont d’autres choix que de replacer le bien-être de leurs employés au centre de leur stratégie pour les fidéliser et recruter plus facilement de nouveaux talents.
- Comment définir le bonheur au travail ?
La définition du bonheur au travail est probablement subjective et propre à chacun. Certains diront que c’est l’ambiance entre les collègues qui prime. D’autres que ce sont les opportunités de développement et de prise de responsabilité. D’autres encore répondront que c’est avant tout de trouver du sens dans leur travail au quotidien. Et toutes ces réponses sont pertinentes !
J’aimerais citer les 3 R, un outil Happy at Work, qui regroupe les 12 leviers du bien-être au travail : Relations (confiance, soutien, communication, reconnaissance), Résultats (autonomie, utilisation des talents, impact et ressources) et Résilience (sens, capacité émotionnelle, mentale et physique).
- Comment redonner du sens au travail ?
Le travail a du sens lorsqu’il crée de la valeur, lorsqu’il est utile, qu’il est valorisé, intéressant, éthique et aligné avec mes valeurs. C’est trouver de manière individuelle et organisationnelle le fameux Why de Simon Sinek.
Je relève l’extrême importance de l’alignement entre ce qui est écrit par l’entreprise, la stratégie, les objectifs, les processus, les valeurs « théoriques » et ce qui est perçu et vécu par les employés, c’est-à-dire, la culture, les comportements et les valeurs « pratiques ».
- Quelle a été l’importance du rôle de CHO dans la gestion de crise Covid ?
La plupart des CHO ont été sur tous les fronts et ont prouvé leur efficacité en relevant les nouveaux défis posés par la pandémie. Gestion de l’équipement nécessaire au télétravail, mise en place d’évènements en ligne pour rompre la sensation d’isolement et réactiver la communication, organisation d’atelier sur la gestion des émotions ou le maintien de son propre équilibre dans un contexte en perpétuel changement, mise à disposition de coachs externes, détection des signes de burn-out… Autant d’actions pour accompagner les employés à mieux traverser l’épreuve du confinement.
- Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Ivy Partners ?
Rejoindre Ivy Partners en qualité de DRH et CHO, c’est avoir la chance d’aligner mes compétences, mes valeurs et mes ambitions sur le terrain, au plus proche des équipes et co-construire l’avenir de cette jeune entreprise grandissante et ambitieuse.
Lorsque j’ai rencontré les membres fondateurs (et passionnés !) de l’entreprise, j’ai tout de suite été conquise par la mission et la vision Ivy. « They walk their talk », et c’est précieux !
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